Clique ici pour écouter la version podcast.
J’ai vécu dans une relation polyamoureuse pendant 1 an. Ma relation avec mon amoureuse s’est terminée par une rupture à la fin juin 2021. Voici les apprentissages que j’en retire.
Rupture monogame VS polyamoureuse
Ce que j’ai remarqué de différent avec cette première rupture en mode «polyamoureuse», c’est que mon nesting partner, PO, se sentait très impuissant de me voir avoir de la peine, mais de ne pas pouvoir faire grand chose. Il a toujours été présent et bienveillant à travers le processus.
Aussi, j’ai sentie que ma rupture «passait un peu dans le beurre» avec mon entourage, probablement parce que c’est un relation atypique et que certaines personnes me disaient : «Oui, mais tu as encore ton amoureux» (à ne jamais dire). C’est vrai, mais ça n’enlève pas que je peux quand même avoir de la peine malgré tout.
La guérison et le deuil
J’ai appris que la guérison, c’est pas linéaire : il y a des journées où ça va bien et d’autres moins et c’est normal.
C’est aussi normal d’être en processus de passer à autre chose ET d’aimer encore la personne.
La rupture, c’est arriver à faire le deuil des plans/projets qu’on avait prévu ensemble pour les prochains mois.
Cette rupture me rend triste parce que je perds quelque chose de précieux : dans cette relation avec une autre femme, mon identité queer que je sentais enfin comblée, un sentiment d’appartenance, une fierté, avait beaucoup de plus pour s’épanouir. Je devrai trouver de nouvelles façons d’exprimer et de valider mon identité à partir de maintenant 🙂
L’importance de la communication dans les relations polyamoureuses
J’ai appris que dans les relation non-monogames, la communication est encore plus essentielle – tout repose sur elle. C’est essentiel de se pratique à améliorer la communication dès le départ avec un.e nouveau.elle partenaire.
Aussi, c’est primordial de toujours établir ses attentes et ses besoins rapidement et souvent, ne rien prendre pour acquis. J’ai compris également que c’est normal d’avoir envie de temps de qualité avec la personne pour approfondir la relation.
Finalement, devoir avoir de discussions plus difficiles, c’est essentiel, ça permet une évolution de la relation même si c’est confrontant.
Et pour la suite?
Je dois avouer qu’en y réfléchissant, j’ai ressenti une grande fierté quand j’ai réalisé que j’ai été capable de me respecter et de ne pas tomber dans un pattern malsain d’oublier mes propres besoins (comme je le faisais dans mes autres relations).
Dans les derniers mois, je me suis questionné beaucoup face à mon identité de femme polyamoureuse, ce que ça voulait dire pour moi et comment cette identité fluctue constamment dans ma propre expérience.
En fait, pour moi être polyamoureuse, ça veut seulement dire que j’ai la capacité de tisser plusieurs relations (amoureuses, amicales, etc.) avec différentes personnes en même temps – c’est tout.
Et dans les derniers mois, même si j’avais seulement 1 partenaire dans ma vie, ça ne veut pas dire que je ne suis plus polyamoureuse. Même après cette rupture, je suis toujours polyamoureuse et mon identité est valide même si j’ai une seule relation pour l’instant. J’ai seulement décidé de prioriser ma santé avant tout et de me laisser le temps de faire le deuil de ma dernière relation avec mon ancienne amoureuse (qui est devenue une amie précieuse et j’en suis absolument reconnaissante!)
Le polyamour, ça demande un gros investissement de temps et de ressources, et c’est parfait de décider qu’on priorise autre chose dans notre vie pendant un moment pour mieux y revenir par la suite. C’est la chose la plus éthique à faire.
Je suis encore à la recherche du modèle relationnel qui comblerait mes besoins, je prends le temps d’y réfléchir et d’explorer.
Ressources sur le polyamour
Je t’invite à suivre des personnes polyamoureuses en ligne pour découvrir toutes les différentes configurations et bien comprendre ce choix de mode relationnel.