J’étais la fille qui commandait une salade verte au resto, qui mangeais 14 branches de céléris pour ne pas « grignoter » en soirée, qui qui suivait son plan alimentaire strict au quart de tour.
J’étais aussi celle qui souffrait d’affreux maux de ventre, de troubles digestifs gênants et d’une douzaine d’intolérances alimentaires.
Celle qui se réveillait toujours fatiguée et qui avait besoin de 5 cafés pour fonctionner.
Celle qui était prisonnière d’un plateau vis-à-vis ma progression. Qui se sentait contamment ballonée et gonflée. Qui avait l’impression de travailler pour rien dans le gym.
Je croyais tout faire de la bonne façon pour être en forme, mais en dedans, je me sentais malade. Comment c’était possible?
En essayant SI fort de manger le plus « santé » possible, j’avais complètement négligé ma santé intestinale. BIG MISTAKE.
Plusieurs experts croient que la santé prend ses racines dans ton intestins et a un lien direct avec le type de bactéries (oui, bactéries!) qui y vivent. Plus important : ces bactéries seraient intimement liées à toutes les maladies métaboliques et chroniques, incluant l’obésité.
LA FLORE DE BACTÉRIES (BIEN VIVANTES) DANS TON INTESTIN EST APPELÉE MICROBIOTE.
Avec le recul, je réalise que c’est ma négligence envers ces bactéries microscopiques mais si puissantes, qui m’a conduit à un débalancement hormonal majeur. Si tu lis ceci, tu as peut-être toi aussi fait défaut à ta flore digestive et tu te retrouves avec le même genre de malaises que moi.
C’est tout de difficile de croire que quelque chose d’aussi petit, qu’on ne voit même pas à l’oeil nu, puisse influencer autant ton corps, ton humeur, ton métabolisme, tes hormones et même ta clarté d’esprit…mais c’est vrai!
Si tu te sens prise au piège et que tu cherches des réponses au comportement énigmatique de ton corps ces temps-ci, sache que tu n’as pas à endurer.
Et si on explorait ensemble les impacts qu’on les bactéries qui tapissent tes intestins sur tes hormones et conséquemment, sur ta progression, ton niveau de bien-être et même ton apparence pour que toi et ton microbiote apprenez à mieux vous comprendre?
Allons-y!
LE RÔLE DES BACTÉRIES DANS TES INTESTINS
Deux types majeurs de bactéries (oui, oui des milliards de bactéries bien vivantes) vivent dans notre tube digestif. Les bonnes bactéries sont ESSENTIELLES à notre santé et à notre survie; elles nous défendent contre les agressions des mauvaises bactéries.
Normalement, dans nos intestins, nous devrions avoir une population de BONNES bactéries dominantes et une population de MAUVAISES bactéries relativement faible et facile à combattre.
Malheureusement, avec notre alimentation moderne génétiquement modifiée et hautement inflammatoire, quelques pépins peuvent se produire et faire entravent au bon fonctionnement de nos entrailles.
D’abord, plusieurs personnes ont consommés des aliments auxquels ils sont intolérants ou sensible toute leur vie. Ceci a pour effet d’enflammer la paroi de tes intestins et de défavoriser une flore bactérienne saine.
Beaucoup de gens, pour ces mêmes raisons ont aussi beaucoup de problèmes digestifs, comme la constipation, qui favorisent la putréfaction des aliments dans l’intestin et évidemment, la reproduction de mauvaises bactéries opportunistes. Je sais, c’est très perturbant de penser que des bactéries microscopiques tapissent nos intestins, mais c’est le cas !
J’imagine que tu as déjà aussi pris des antibiotiques ? Eh bien, les antibiotiques tuent les bonnes bactéries AUSSI. Certes, les antibiotiques sont essentiels pour lutter contre les infections et dans certaines circonstances, nous sauver la vie. Mais l’usage répété d’antibiotiques va affaiblir ta flore digestive sur le long terme et de laisser la chances aux mauvaises bactéries opportunistes de proliférer sans risquer de se faire achever par les bonnes bactéries, maintenant affaiblies et moins nombreuses.
Le rôle des bonnes bactéries va encore plus loin : elles sont responsables de la production de certaines vitamines et assurer que ton système immunitaire est fort pour te protéger des infections et maladies.
Vivre avec de mauvaises bactéries est inévitable ; nous y sommes exposés dans notre environnement et personne ne vit dans une bulle. L’important est de s’assurer que les colonies de bonnes bactéries sont présentes en plus grand nombre que les mauvaises.
LES BACTÉRIES DANS TES INTESTINS ENVOIENT DES SIGNAUX À TES RÉCEPTEUR D’HORMONES
C’est là où ça devient réellement intéressant : savais-tu que la moitié de tes neuro-transmetteurs sont localisés dans ton intestin. Sans blague.
Ce que ça signifie, c’est que les trillions de bactéries qui habitent ton tube digestif envoient des messages à ton cerveau quant à la production de tes hormones. En outre, 90% de la sérotonine, l’hormone du bonheur, est produite dans ton intestin. C’est pourquoi beaucoup d’experts croient que des conditions comme la dépression, l’anxiété ou encore l’autisme sont étroitement liées à un microbiote en souffrance.
L’adage « Tu es ce que tu manges » vient soudainement de prendre la tournure suivante : « Tu es ton microbiote ».
Fait intéressant : les mauvaises bactéries qui nuisent au bon fonctionnement de ton organisme se nourrissent de sucre. La prolifération de mauvaise bactéries et leur éventuelle dominance des bonnes bactéries dans ton tube digestif peuvent influencer ton envie pour des aliments sucrés et ton appétit, gouverné par ces mauvaise bactéries qui ont élu domicile dans ton intestin.
Mais ce n’est pas tout.
UN DÉBALANCEMENT DE TON MICROBIOTE MÈNE INÉVITABLEMENT À UN DÉBALANCEMENT HORMONAL
Dans le cas d’un déséquilibre de l’écosystème bactérien où les pathogènes et bactéries opportunistes sont plus nombreux que les bactéries saines, une condition appelée hyperperméabilité intestinale se développe.
Imagine que ton intestin est comme un mur de briques. Ces « briques » se chevauchent étroitement afin :
A) D’empêcher les nutriments de s’échapper du tube digestif et être mieux absorbés
B) D’éviter que les molécules des aliments digérés pénètrent le système sanguin
Néanmoins, si tu as un intestin hyperperméable, ces« briques » ne sont pas assemblées étroitement. Il s’agit d’une condition où la paroi de ton intestin s’affaiblit et laisse passer de plus grosses particules des molécules des aliments que tu digères.
Ceci n’est pas inoffensif, parce que ces molécules qui passe par ton intestin pour se retrouver dans ton système sanguin ne sont pas censées se retrouver là…et ton corps va te le laisser savoir!
Ces « intrus » que sont les molécules d’aliments qui traversent la paroi hyperperméable déclenchent une réponse inflammatoire dans ton corps. C’est cette inflammation qui est le point culminant des bouleversements hormonaux qui peuvent découler d’une flore digestive en piètre état. Pense à ces événements comme un effet domino : dans le corps, tout est inter-connecté. Continue à lire pour comprendre ce qui se passe dans ton corps à partir de ce stade.
LES IMPACTS SUR TES HORMONES
Ta flore digestive, ou plutôt la disruption de l’équilibre entre les bonnes et mauvaise bactéries dans tes intestins, joue un rôle clé dans ta sensibilité à l’insuline. Même si elles sont microscopiques, les mavaises bactéries qui s’attaquent à ce fragile équilibre peuvent causer énormément d’inflammation et favoriser une résistance à l’insuline.
Le stress oxydatif et l’inflammation chronique (qui peut être causé par la consommation d’aliments malsains, par un niveau de stress trop important ou encore par des intolérances alimentaires) augmente la production de l’hormone cortisol dans le corps.
Plus de cortisol dans l’organisme mène à une relâche plus importante d’insuline ; c’est une réaction de survie que le corps a. En situation de danger (stress), ton corps veut maximiser ses réserves d’énergie (gras) pour faire face à toute possibilité d’une éventuellement famine.
À long terme, l’inflammation chronique et le stress on des effets très négatifs sur ta capacité à bien gérer les glucides que tu consommes, mais aussi sur ton risque de développer certaines maladies chroniques.
Une autre groupe d’hormones qui est négativement affecté par un débalancement du microbiote sont les estrogènes dans ton corps.
Il existe une bactérie qui vit dans tes intestins et qui est responsable de métaboliser l’estrogène dans ton corps. Or, son rôle est compromis par un débalancement important ou bien le syndrome de l’hyperpeméabilité de l’intestin.
Les conséquences? Une « surdose » d’estrogène dans le corps qu’on appelle « dominance estrogénique ». Ce qu’il faut comprendre des hormones, c’est qu’elles fonctionnent le mieux lorsqu’elles sont en équilibre et interagissent en harmonie.
Si une hormone devient trop dominante, ton corps va compenser en produisant plus de d’autres hormones pour tenter l’équilibrer. Or, ceci te place dans un cercle vicieux où ton corps est taxé par un trop plein d’hormones et une incapacité à métaboliser adéquatement celles-ci.
La dominance estrogénique se manifeste par différents symptômes chez une femme :
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Gain de poids inexpliqué
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Acné hormonale
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Favoriser l’accumulation de graisse, surtout dans le bas du corps
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Rend le gain musculaire et la récupération musculaire plus difficiles
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Engendrer des symptômes pré-menstruels plus sévères et des saingements plus abondants
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Favoriser l’apparation de la cellulite
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Sautes d’humeur, anxiété et dépression
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Chute des cheveux
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Troubles de sommeil et insomnie
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Dans des cas plus sévères, favoriser l’apparition du syndrome des ovaires polycystiques et aggraver les symptômes de l’endométriose
UNE MÉTHODE NATURELLE EFFICACE : L’ALIMENTATION ANTI-INFLAMMATOIRE
Qu’est-ce que la nutrition anti-inflammatoire? Et si on tirait le portrait des aliments qui sont à l’antipode et qui sont donc pro-inflammatoires (soit qui vont déclencher de l’inflammation dans le corps et amorcer tous les effets négatifs dont nous avons discuté plus haut).
D’abord, il y a les sucres qu’on retoruve dans les produits transformés, les friandises, les pâtisseries, les boissons gazeuses…etc.
Puis, l’acool.
Le gluten et le lactose.
Les huiles hydrogénées.
Les sucrants artificiels.
Le soya (*sauf les produits fermentés de soya comme le miso).
Les viandes industrielles et les charcuteries.
Il va de soit que ces aliments sont à éviter le temps que ton intestin et ton microbiote reprennent du poil de la bête. Ça ne veut par dire que ton verre de rosé est banni à tout jamais! Ça signifie simplement que tu investis dans ton capital santé en t’abstenant pour quelques temps.
Dans la catégorie des aliments anti-inflammatoire, on retrouve entre autres :
Les légumes verts foncés, le chou rouge, les asperges, le chou-fleur, l’avocat, le saumon, les graines de lin, le chia, les amandes, les noix de cajou, les baies, l’ananas, le pamplemousse, les patates douces, la courge, le quinoa, les oeufs, les viandes bio, le curcuma, le gingembre, l’ail, la cannelle.
Alors que la nutrition anti-inflammatoire est la meilleure apoproche pour un intestin naturellement en santé, si on a l’intestin hyperperméable, il n’est pas rare de développer une intolérance à un aliment hyper santé. Moi, par exemple, après une période d’intolérance sévère au brocoli et au chou frisé, j’ai encore de la difficulté à digérer ces aliments.
Quoi faire dans une telle situation? Je suggère d’amorcer un changement vers une alimentation anti-inflammatoire en te concentrant sur les aliments auxquels tu ne présentes aucune intolérance et que tu digères bien et d’intégrer tranquillement et à petites doses les aliments auxquels tu es plus sensible au fils des mois.
Si ton intestin est hyperperméable, voici quelques astuces pour t’aider à effectuer une transition douce vers ce type d’alimentation :
– Si les légumes crus sont difficiles à digérer, essaie de consommer uniquement des légumes cuits.
– Si ce sont spécifiquement les légumes verts qui sont problématiques, consomme des légumes colorés et riches en vitamine C (comme des poivrons) pour un meilleur transit digestif.
– Si les aliments riches en fibres comme les patates douces ou le quinoa ne sont pas tolérables et te donnent l’impression d’être ballonée, ajoute un enzyme d’amylase avant ton repas.
En plus des aliments anti-inflammatoires, pour réussir à obtenir un microbiote en santé, on peut consommer allègrement des aliments naturellement riches en probiotiques comme :
– Le thé Kombucha (fantastique en cour d’après-midi pour mettre un frein à l’envie de siester!)
– Les légumes fermentés comme la choucroute ou le Kimchi
– Le tempeh
– Le vinaigre de cidre de pomme
– Le kéfir
– Le kéfir de noix de coco
– Le miso
Selon toi, quelle est ta relation avec ton microbiote? Vas-tu faire quelques changements à tes habitudes alimentaires pour aider tes bonnes bactéries à reprendre le dessus?
Par Anne-Marie Gobeil
Fondatrice, blogueuse & coach Barbelle
Anne-Marie est entraîneure de formation, athlète et blogueuse de passion. Son objectif est de rassembler les femmes dans un mouvement qui les fait sentir fortes et confiantes !