L’intimité avec soi-même & comment elle se transpose dans la chambre à coucher

L’intimité avec soi-même & comment elle se transpose dans la chambre à coucher


Du plus loin que je me souvienne, lors de mon adolescence et mes premières années en tant que jeune adulte, je me suis toujours considérée comme une femme timide, prude et non sexuelle. J’étais, comme la bonne vieille expression le dit, une fille « pognée ». Je me tenais loin des garçons parce que j’avais peur de leur jugement face à mon trop peu d’expériences. J’avais 20 ans quand j’ai embrassé pour la première fois. J’avais 21 ans quand j’ai eu ma première relation sexuelle (qui a été un désastre parce que j’avais omis de dire à ma fréquentation que c’était ma première fois, par peur de me faire juger ou abandonner).

 

J’ai maintenant 25 ans. Pour la première fois de ma vie, je suis pleinement épanouie dans mon intimité et ma sexualité. Ayant fait du travail énorme sur moi-même, ayant passé plusieurs heures en méditation et en introspection et ayant rempli au moins une dizaine de journaux intimes, je suis maintenant consciente de mes anciens blocages.

 

Toute mon adolescence, j’avais des croyances et des blocages subconscients concernant la sexualité. Je voyais ça comme quelque chose de sale et de tabou. À cette époque, je n’avais même pas conscience que ce genre de croyance limitante existait. Pourtant, elles étaient bien là, m’empêchant de m’épanouir dans mon intimité de femme. M’empêchant d’utiliser ma voix et de me laisser aller avec authenticité. J’avais peur d’explorer. J’avais peur du jugement des autres, mais encore plus du mien, parce que j’avais toujours été ma plus grande critique. En effet, mon regard sur moi-même me pétrifiait plus que tout.

 

Jusqu’au jour ou ça a finalement cliqué. 

 

L’intimité avec les autres se forge grâce à l’exploration de l’intimité avec soi-même. 

 

La vérité est que je n’avais jamais exploré mon intimité sacrée seule, dans le non-jugement et la compassion. Je n’avais pas appris à être 100 % moi-même et je ne savais pas ce qui me plaisait et me faisait vibrer, autant au niveau sexuel que dans la vie en général.

 

Avant même de m’aventurer dans la sexualité, la première étape a été de passer plus de temps seule. J’ai appris à faire des activités qui me font du bien seule, à passer des moments en silence à observer ce qui se passe autour de moi. J’ai incorporé la méditation et l’écriture à ma routine quotidienne et j’ai appris à observer mes pensées plutôt que m’identifier à elles. Rapidement, j’ai pu remarquer les patterns qui revenaient: tu n’est pas assez belle/bonne, tu ne mérites pas X et Y, tu es vouée à l’échec, etc. Plutôt que de m’identifier à ces pensées récurrentes, j’ai décidé de lâcher prise et de commencer un processus dé-programmation. J’avais le droit au bonheur et au succès moi aussi. J’avais le droit de découvrir qui j’étais réellement, à l’extérieur des étiquettes que je m’étais collées. Ces moments passés seule m’ont permis de combattre ma fâcheuse tendance à éviter de confronter ma réalité. J’étais seule avec moi-même, je ne pouvais que faire face à ces parties sombres qui m’empêchaient d’avancer.

 

La deuxième étape est arrivée presqu’en même temps. Je prenais de plus en plus goût à mes moments de solitude, ce qui m’a permis de commencer à découvrir ce qui me plaisait et ce qui me faisait vibrer sexuellement. J’ai assumé pleinement ma sexualité et mes désirs sexuels et je les ai explorés. Je ne voyais plus le sexe comme quelque chose de sale car j’avais aussi découvert l’aspect spirituel de celui-ci. Je comprenais maintenant ce que l’énergie sexuelle pouvait amener dans notre vie et comment elle pouvait nous aider à réduire le stress et s’ancrer dans le moment présent. 

 

Peu de temps après ces nombreuses réalisations, j’ai manifesté un homme merveilleux dans ma vie. L’Univers travaille de façon mystérieuse et je crois fermement que chaque expérience arrive en son temps. Toutes ces pratiques de l’intimité sacrée avec moi-même se sont naturellement transposées dans mon union avec cet homme. Soudainement, je n’avais plus peur d’être moi-même ou de décevoir. Je n’avais plus honte de mon corps et je prenais plaisir à donner du plaisir et en recevoir.

 

J’étais finalement sortie de ma tête et ancrée dans le moment présent.

 

L’intimité est un aspect sacré de notre vie qui doit absolument être cultivé avec soi-même avant d’être partagé avec quelqu’un. Lorsque vous acceptez radicalement votre intimité et sexualité sacrée, vous êtes purement et pleinement présente. Et le moment présent ne peut qu’être doux et parfait.

 

Par Valérie Benoit


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