Histoire de braless et sexualisation du corps

Histoire de braless et sexualisation du corps

 

Pour mon premier article sur Comme des lapins, je me suis dis que ça serait bien de me présenter à travers une expérience que j’ai vécue dernièrement. J’ai envie qu’on apprenne à mieux se connaître, comme deux grandes chum de fille qui s’appellent pour aller prendre un café en ville.

 

 

MES SEINS LIBRES

L’autre jour je jasais avec PO, mon amoureux, et je lui disais que j’étais fière de moi. J’étais au travail et je portais une bralette (je ne porte rien avec du métal pour «soutenir» mes seins depuis vraiment longtemps) qui me serrait la cage thoracique. Et j’ai juste décidé de l’enlever. Tu me diras que c’est pas mal logique. Mais tu sais aussi que de ne pas porter de brassière en public, c’est pas mal wild et que les gens vont juger. Bref, je lui expliquais mon cheminement pour arriver à porter un chandail sans brassière et m’en foutre. Il m’a répondu que de toute façon, j’avais vraiment des beaux seins (à son avis) et que c’était pas mal excitant.

 

Et c’est exactement à ce moment-là que le déclic est arrivé : pourquoi chaque fois que je parle de mes seins, ça doit devenir sexuel? On ne peut pas juste parler de mes seins comme on parle de ce qu’on a mangé pour déjeuner ou comment va ma grand-mère?

 

 

LA FAMEUSE SEXUALISATION DU CORPS


C’est épuisant à la longue. Quand j’ai mentionné mon agacement à PO, il a tout de suite compris et s’est excusé. Sauf que dans la société, les gens ne s’excusent pas d’être lourd.es et surtout pas d’être excité.es. C’est correct que mes seins plaisent à mon amoureux, mais j’aimerais ça pouvoir partager ma fierté sans que ça se transforme en séance de sextos.

 

La sexualisation du corps, c’est exactement ça. C’est d’être obligé.e de porter certains vêtements parce que la société nous dicte de le faire. C’est de ne pas se sentir libre ou en sécurité quand on fait des choix qui nous conviennent à nous. C’est d’être rabaissé.e, ridiculisé.e, sexualisé.e quand on aperçoit un mamelon à travers notre chandail. Je crois profondément qu’on a le droit de choisir de porter ce qui nous plaît, le droit de reprendre le pouvoir sur nos corps à travers les vêtements qu’on porte ou non. Et ça se construit un sein libre à la fois !

 

Je souhaite qu’on réfléchisse ensemble à un discours, à des mots pour parler de notre corps sans le sexualiser et pour lui redonner sa belle humanité.

 

As-tu déjà vécu une expérience semblable?
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